Découvrez dans la vidéo ci-dessous l’histoire passionnante de Lynx : une femme qui a décidé de quitter notre monde civilisé pour aller vivre dans la nature.
Vous n’avez bien évidemment pas besoin d’aller jusque là ; mais, je suis persuadé que ce reportage va vous donner la pêche et l’envie de passer en mode paléo !
Il va aussi vous montrer à quel point la société moderne nous fait manger n’importe quoi…
Libérez vous 50 minutes, mettez la vidéo en plein écran et appréciez le spectacle !
http://www.youtube.com/watch?v=UqfvHv7Z8No
Vous pensez que cette vidéo pourrait aider vos proches ? Changer leur façon de s’alimenter ?
Si oui, alors n’hésitez pas une seule seconde et partagez cet article par e-mail ou sur les réseaux sociaux !
Version texte de la vidéo :
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«J’avais toujours cette impression d’avoir comme un VIDE au centre de mon être. Rien ne parvenait à combler ce vide, jusqu’au jour où je me suis plongée dans la NATURE et la forêt m’a sauvé la vie.
Je m’appelle LYNX, je suis née à Londres en 1965. Vers l’âge de 12 ans, j’ai commencé à me poser des questions sur le sens de la vie. Je pensais qu’on allait tous finir EXTERMINÉS par des BOMBES NUCLÉAIRES. Alors j’ai commencé à fréquenter le milieu PUNK, à teindre mes cheveux en BLEU mais j’avais toujours ce vide au fond de moi. J’ai essayé de le combler avec l’art, la musique, le théâtre, la drogue, l’alcool, le sexe mais le vide était encore là, je n’arrivais pas à le combler.
A 19 ans, j’ai réalisé que si je ne faisais rien d’autre, j’allais finir par me tuer. C’est la FORET qui m’a GUERIE. La forêt m’a procuré ce sentiment de PLÉNITUDE qui donne du sens et un but à ma vie. Dès lors j’ai pris l’engagement de vivre en ayant un impact minimal sur mon environnement. Et j’ai voulu partager ça avec les gens, c’est comme ça que TOUT a COMMENCÉ.
Il y a dix ans, j’ai lancé le «Four Seasons Prehistoric Project» qui consiste à emmener des gens en pleine nature pendant une longue période. C’est une immersion totale, sans tente, sans sacs de couchage, sans allumettes ni métal. Bref, sans rien qui provienne du monde moderne mais avant ça pendant 4 mois je dois leur apprendre à survivre EXCLUSIVEMENT grâce à la NATURE.
LYNX : Ok, alors ce qu’il faut c’est couper autour comme ça et aller jusqu’au bout. Tu coupes d’ici jusque là en direction de la colonne vertébrale.
HOMME 1 : Je commence ici ?
LYNX : Ouais et il faut insister un peu ou bien peut être qu’il te faut une autre lame. Attends, laisses-moi essayer ! Peut être qu’il faut l’utiliser plus comme une scie. C’est ce truc à l’extérieur qui est assez difficile à couper, mais une fois qu’on y est, c’est bon ! Je sépare la bonne viande de la viande plus tendineuse. Une fois qu’on a un bon morceau prêt à sécher, il faut réussir à le couper le plus finement possible en utilisant la lame de pierre.
ROBIN : Je m’appelle Robin Bliss Wagner. J’ai 27 ans. Il y a quelques années, je faisais des tas de choses pour gagner de l’argent parce que je pensais qu’il fallait absolument que je gagne de l’argent. Mais le travail que je faisais ne me rendait pas vraiment heureux. Si je viens ici c’est pour apprendre d’un maître. J’espère pouvoir apprendre le plus de choses possibles dans les mois à venir.
IRA : Je m’appelle Ira Christian, j’ai 23 ans. Je m’attends à avoir froid, à avoir faim, à tisser des liens très forts avec les gens et les lieux qui m’entourent et… En fait je crois que je cherche à me sentir VIVANT !
DANIELLE : Je m’appelle Danielle, j’ai grandi à Vancouver, j’ai 22 ans. Je pense que je suis à la recherche d’une compréhension vraiment profonde de mon environnement et de la façon dont j’y vis. Je veux pas forcement vivre de façon primitive toute ma vie, mais j’ai envie d’essayer de voir comment c’est. C’est pas comme ci que j’étais contre le monde civilisé ou quoi que ce soit ! Je ne pense pas qu’il y ait une bonne façon de vivre, c’est juste quelque chose que j’explore en ce moment.
LYNX :
La façon dont j’aime enseigner aux gens, c’est leur montrer les possibilités. Je leur transmets une graine mais ça ne veut pas dire que je leur donne le fruit de cette graine. Je leur donne simplement la graine et ensuite c’est à eux de décider ce qu’ils vont en faire. Je ne peux pas leur apprendre à vivre de façon totalement préhistorique en cinq mois s’ils n’y mettent pas du leur.
IRA : C’est la première fois que je vois une fleur avec une cosse de trois centimètres.
LYNX : J’ai envie d’intituler ce cours ‘A l’écoute des pierres’. Je ne m’intéresse pas trop à la façon dont nous humains, avons donné un nom à tout ce qui nous entoure. Ce qui m’intéresse plutôt, c’est d’entendre directement ce que les choses autour de nous ont à nous apprendre. La densité, le tranchant et le son aigüe nous disent quelque chose. Vous avez déjà appris ce que cela signifie ; plus la note est élevée, plus le bord est tranchant ! Je veux que chacun trouve une pierre avec un bord tranchant comme ceci. Relativement lisse et sans face qu’on appelle une lame discoïdale. Regardez ! Voilà ! Ça s’en est une bonne. Les pierres sont les os de la terre, les pierres ont leurs voix et elles nous parlent.
A partir d’aujourd’hui, ce feu doit être allumé par friction. Nous avons une mèche et un foyer. On peut les voir comme le mâle et la femelle. Si vous entendez ce grincement, cela signifie qu’il faut plus de pression.
Ainsi le mâle et la femelle donnent naissance, c’est comme un bébé! Voici l’endroit où le feu peut être nourri et grandir.
Vous lui donnez le souffle de la vie. Passez-le doucement à la personne suivante, ne le faites pas tomber. Et voilà ! Nous avons un feu ce qui fait aussi de nous des hommes.
Dans un groupe, il y a une sorte de sélection naturelle. Depuis que nous avons commencé ce projet, beaucoup de choses ont changé. La moitié des gens sont partis durant le premier mois. Puis d’autres personnes nous ont rejoint et se sont très bien intégrés au groupe.
Les gens partent pour différentes raisons. Parfois cette expérience leur fait atteindre un niveau d’inconfort extrême, qu’ils n’arrivent pas à supporter. Pas seulement sur le plan physique mais aussi mentalement et émotionnellement. Ils sont obligés de regarder à l’intérieur d’eux-mêmes et peut-être qu’ils ne souhaitent pas aller jusqu’au bout du chemin. Pour que ça fonctionne tu dois te donner à 100%.
Pour faire partie de la formation créatrice d’un groupe, il faut que ça se passe de façon organique et c’est ce qui s’est passé. Ce groupe est devenu très soudé et je les adore tous. Désormais ils sont comme ma famille.
CAMILLE : Je m’appelle Camille, j’ai 20 ans, je viens d’Australie, mon père français, ma mère australienne et en ce moment j’habite à Londres. Là-bas j’ai étudié les beaux arts. C’était très intéressant. A travers ces cours j’ai commencé à comprendre que je voulais être plus en accord avec mes sentiments et mes émotions. En arrivant ici, la première semaine, je me suis sentie très mal à l’aise de savoir qu’on allait partir en pleine nature avec ce qu’on avait fabriqué nous-mêmes. Qu’on allait avoir faim, probablement froid. Oui, j’étais très nerveuse mais avec le temps le corps s’habitue à tout ça. Et j’espère vraiment que quand je vais rentrer à Londres je pourrais utiliser ce que j’aurais appris.
GEMAIAH : Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles je suis venu ici. En grande partie c’est pour apprendre. Je m’appelle Gemaiah, j’ai 16 ans et je viens d’une petite ville de Californie du Nord appelé Yukayak. J’ai grandi à la maison, je faisais l’école à domicile et je passais du temps dans la nature. Je pense que ça m’a rendu particulièrement soucieux de mon impact sur la nature.
Parfois quand je ramasse une pierre, je vois ce qu’elle souhaite devenir simplement en la regardant. Puis je commence à la travailler avec ça en tête. Parfois je ne sais pas trop, mais je commence à travailler la pierre en me disant que quelque chose en sortira au fur et à mesure.
IRA : Durant les trois derniers mois depuis que j’ai commencé ce projet, j’ai été très occupé. C’est merveilleux d’accomplir tout ce travail. C’est très enrichissant de pouvoir créer mes propres vêtements, de transformer une peau de bête, ce genre de choses. Quand je suis arrivé ici, je ne pensais vraiment pas pouvoir tout faire dans les temps. Mais j’étais déterminé à rester et à partir en voyage dans quelques jours avec le groupe.
ROBIN: Physiquement, c’est mon mode de vie idéal, je me sens bien dans mon corps à courir dans la prairie pour aller chercher de l’eau, à monter à cheval le soir, à travailler avec mes mains la journée. C’est vraiment sain de passer son temps dehors, à respirer l’air frais, de dormir à la belle étoile. Je dors bien mieux sur un sol dur avec une peau de bison et les étoiles qui brillent au dessus de ma tête.
DANIELLE : Pour se cacher derrière un masque il faut vivre à la ville. Ici on ne peut pas ! On vit trop proche les uns des autres, on ne peut rien cacher. Je pense que c’est ce qui rend en partie cette expérience si belle. On apprend à être beaucoup plus à l’aise avec soi-même car on ne peut pas mentir. Tout le monde voit au travers de chacun et la force qui se dégage d’un groupe qui assume, cela est assez incroyable.
LYNX :
Nous partons demain matin, après 4 mois de préparation nous allons remonter le temps. Nous laissons derrière nous toutes les choses du monde moderne ; le métal, le verre, le plastique, le tissu. Nous remplaçons tout ça par la pierre, les os le bois, la peau et nous partons en pleine nature avec uniquement les choses que nous avons fabriquées. Je sens que le groupe est très solide cette année. Ils sont très motivés, très compétents, jeunes, habiles et forts. Ça m’encourage. A partir de maintenant mon rôle va passer de celui d’enseignant à celui de membre du clan, je marche à leur coté, je suis l’une des leurs.
Enfin ! Après 4 mois de préparation, c’est l’heure de s’aventurer au cœur des montagnes rocheuses.
CAMILLE : Apparemment c’est meilleur cuit.
LYNX : Il nous reste environ trois heures pour installer le camp, faire le feu, le diîner et préparer nos lits. Fini les lampes de poche. Il faut être prêt avant que la nuit tombe. Donc l’équipe des chevaux, prenez-les et emmenez-en dans la prairie. L’équipe des loups faites le feu, les autres, on va s’occuper des paquets et de la nourriture. Je m’occupe du dîner pour ce soir.
LYNX : Du bison, des champignons, des poireaux sauvages,
CAMILLE : Des orties, de la graisse.
LYNX : Ouais beaucoup de graisse. Tu t’es lavé les mains ?
CAMILLE : Oui
LYNX : Haha !
CAMILLE: Ok, du bison !
LYNX : On a plus de viande non ?
CAMILLE : Ouais on a encore pas mal de viande. Ça fait des mois qu’on mange ce bison !
LYNX : 4 mois maintenant ! 8 personnes, 4 mois !
CAMILLE : Il faisait combien de kilos déjà ?
LYNX : 400 kilos !
Quand on s’embarque dans ce genre d’expérience, on change radicalement son régime alimentaire. On arrête le sucre et l’alcool. On passe d’une alimentation moderne riche en glucide à une alimentation riche en protéines. Pendant les deux dernières semaines avant le départ, on mange uniquement des glucides riches en fibres et des céréales complètes. Ainsi la transition est plus graduelle, du moment que nous recevons suffisamment de calories, les choses s’équilibrent.
Tout le monde tend à perdre un petit peu de poids mais au final on a le sentiment d’être plus pur et plus fort qu’on ne l’a jamais été auparavant.
MATT : J’ai commencé la course de fond à 20 ans, je pouvais courir très loin et je suis passé rapidement de 30 km à 100 km par jour. C’est comme ci la terre voulait que je coure autour d’elle. Je m’appelle Matt Graham et j’ai 39 ans, je viens de Boulder dans l’UTAH au cœur du magnifique Grand Staircase.
LYNX : J’ai invité Matt, c’est un ami, presque un frère il est incroyable dans la nature, il va passer 10 jours avec nous.
MATT: L’atlatl ou lanceur de lance existe depuis au moins 10 000 ans selon les données archéologiques. Il a précédé l’arc et la flèche sur tous les continents. Tout ça ici, c’est ma vie pour ce projet. J’ai tout mis dans ce sac fait en peau de bison. Il y a quelques poches ici et là. Les outils que j’ai décidé d’apporter sont un paquet de tendons pour pouvoir faire des réparations et des attaches. J’ai aussi quelques pièges, des assommoirs pour piéger les écureuils, du gibier. Là j’ai un os de chouette pour coudre. Ici j’ai une cale à bois supplémentaire, que j’utilise pour travailler le bois, pour le fendre ou bien comme burin en le tapant au dos. C’est un outil très fonctionnel.
CAMILLE : Quelle belle prise ! Je ne ferai pas une bonne chasseuse !
LYNX : Pourquoi pas ? Tu as une créature là dans tes mains et tu sens la force de la vie qui la quitte. C’est un sentiment incroyable et je crois que cela nous rend plus responsable. Ces petits insectes c’est une chose mais quand tu vois de grands yeux marron qui te regardent. Tu observes cette vie qui disparaît et tu sens son esprit qui s’envole, c’est une autre histoire. Quand on va au supermarché et qu’il y a toutes ces choses emballées, prédécoupées, on ne voit pas l’animal vivant. Cela crée une relation complètement différente et les gens ont beaucoup plus de respect quand ils ôtent la vie eux-mêmes. Là, c’est quelque chose ! On pense à toutes les choses qui nous ont nourris et celles qui les ont elles-mêmes nourries. Le poisson va se nourrir de nos sauterelles et les sauterelles mangent ce qu’elles trouvent dans l’herbe. C’est comme ci toutes ces forces élémentaires devenaient soudain connectées et faisaient partie de nos corps, d’une façon que nous comprenons.
ROBIN: Certaines personnes disent : « Ces gens-là jouent aux indiens, ils portent des peaux de daim, ils mettent des mocassins ! Regardez leurs arcs ! » Ils nous accusent d’appropriation culturelle. Je ne peux pas m’empêcher de penser à nos ancêtres d’Europe ou d’autres continents. Tout le monde avait un arc, tout le monde faisait le feu par friction. Il y a très longtemps, si vous remontez assez loin en arrière. Ces savoirs faire étaient universels! Tout le monde faisait cela.
LYNX : Ici nous pratiquons un style de pêche primitif. Nous faisons tout nous même. La ligne principale est faite avec la crinière de mon cheval. L’amorce est faite d’une fibre végétale appelée ‘apossin’, qu’on dépouille et qu’on attache. Pour les appâts on utilise des mouches et des sauterelles. Les hameçons sont faits d’os de bison qu’on a façonnés le printemps dernier. Quand vous apprenez aux gens à utiliser et à fabriquer des outils à partir de choses très simples, par exemple cueillir une plante ou brosser la crinière d’un cheval pour en faire une ligne de pêche ou bien briser des os pour en faire des hameçons, alors ils se comportent d’une autre façon. Ils ont une relation très différente avec leurs affaires. Les choses qu’ils utilisent deviennent beaucoup plus précieuses à leurs yeux. Cela crée un nouveau genre de personne.
LYNX : Merci mon ami, merci pour ta vie.
MATT : Quand on voit ces empreintes de puma sur ce sentier et il y en a toute une série, on peut déduire la présence de deux jeunes animaux. Et peut être un plus grand, probablement une femelle. On dirait que quand la patte est entrée en contact avec le sol, comme ceci, elle a un peu tourné dans ce sens, et poussé en s’enfonçant sur le coté ici. Et l’autre orteil est ici et typiquement les trois autres sont à l’arrière. Habituellement les félins ne plantent pas leurs griffes, à moins de se trouver dans un sol boueux ou sur le point de se jeter sur un animal. Souvent, il les utilise pour avoir une traction supplémentaire. Une des choses que j’adore chez un puma, c’est son coté espiègle. Un jour j’étais en train de courir dans le parc national de Séquoia, j’arrive dans un virage et là je vois un puma sur le sentier. Il me tournait le dos, mais il a jeté un coup d’œil par dessus son épaule. Pendant un instant il m’a regardé, puis il a fait quelques pas en avant et a remué sa queue magnifique avec grâce deux ou trois fois. J’ai commencé à courir derrière lui, on a descendu quelques virages ensemble, environ 500 mètres. Il a continué à courir un peu devant moi, il a accéléré de quelques pas puis s’est arrêté d’un coup en regardant la falaise au dessus de nous. Il m’a observé, j’aurais dis qu’il avait presque comme un sourire en coin dans le regard, il a remué sa queue à nouveau et d’un coup… Il s’est envolé vers la falaise comme une boule de feu. Comme s’il me disait : ‘ Vas y maintenant ! Essaies de me suivre !’ ☺
ROBIN : C’est intéressant de se demander si on pourrait vivre au 21eme siècle en tant que chasseurs-cueilleurs. Si tout le monde le faisait ? Non, certainement pas ! J’en suis quasi-certain ! Les ressources sont déjà si rares.
LYNX : Nos ancêtres savaient comment vivre sur et avec la terre ! Beaucoup de ces connaissances ont été perdues. Du coup on tâtonne, on essaie de réapprendre ces choses par l’expérience, en faisant des erreurs ou en lisant des essais ethnographiques.
MATT : Ce n’est pas aussi facile que les livres le laissent entendre. Ça n’est pas aussi romantique que de marcher dans les bois, rencontrer soudain une biche, fabriquer ses vêtements et être automatiquement capable de survivre. Ça demande du dévouement et du temps.
IRA : Alors ça c’est le ravin qu’on va suivre jusqu’à la prairie des sables mouvants. Ensuite on passera le lac de la chèvre, le lac de l’ile et puis on se dirigera par là-bas pour notre prochaine expédition de pêche dans quelques jours. Dans ces endroits rocheux tout là haut.
MATT : C’est pour moi ? Vraiment ?
CAMILLE : Eh bien c’est en l’honneur de ta fête !
MATT : Oh, c’est si beau, c’est dur de partir. J’aimerais voir ce groupe faire une autre expédition de chasse et de cueillettes ensemble.
LYNX : Matt ! Il est incarne la nature plus que toute autre personne que je connaisse. Ne laissons pas passer 5 ans avant de nous revoir, d’accord ?
MATT : Non ! Non..
LYNX : Toujours… Toujours s’entrainer, s’entrainer à marcher en silence, à parcourir la foret. A tirer des flèches sans pointes sur des cibles imaginaires.
–Attention !
IRA : Je ne suis pas venu ici pour fuir mais parce que je pense qu’à notre époque où la terre est en crise, c’est important d’apprendre ce que ça signifie d’en faire partie. Pour moi il ne s’agit pas d’être un homme des cavernes ou de voyager dans le temps à l’âge de pierre mais plutôt d’observer le monde dans sa globalité. A travers tous les systèmes écologiques et les relations naturelles qui entretiennent la vie dans son ensemble. Ce qui m’intéresse c’est d’apprendre comment les groupes équilibrés fonctionnent et de transmettre cette connaissance et cette inspiration à ma communauté, chez moi et à travers le monde entier.
DANIELLE : Je ne crois pas que ça puisse marcher si le monde entier veut être civilisé. Avoir une belle petite maison avec une clôture blanche. Le rêve américain typique qu’on est tous sensé rechercher. La terre ne peut supporter cela, mais je pense qu’il pourrait y avoir assez d’espace, si les gens prenaient le temps d’examiner ce qu’ils veulent, ce dont ils ont vraiment besoin. Si les gens organisaient leurs vies ensemble pour que cela soit possible, je pense que cela pourrait aller et pas seulement ici dans la nature, de cette façon, je ne pense pas que la civilisation en soi est une chose si terrible. Je crois simplement que cela ne peut pas fonctionner pour le monde entier.
GEMAIAH : En ce qui me concerne, je réalise qu’il y a tant de choses dont je n’ai pas besoin dans ma vie, mais que je désire quand même avoir. Le problème c’est de savoir où se situe la limite, est-ce que le fait d’avoir cela ou pas a un effet négatif sur moi ou sur l’environnement. En fait il s’agit de définir la limite entre ce dont j’ai besoin et ce dont je n’ai pas besoin, mais que je désire quand même avoir.
CAMILLE : Vous avez vos cannes à pêches, vos arcs et vos flèches ?
LYNX : Vous êtes tous allés aux toilettes ? C’est parti !
LYNX : Parfois le clan se sépare, certains restent au camp, les autres partent explorer de nouveaux territoires.
IRA : Gem, laisse moi prendre ton arc !
GEMAIAH : Merci ! Allez…
– Tu l’as ?
– Ouais !
– C’est bon ?
– Ouais, c’est un gros !
LYNX : Ça va là haut ?
– Impeccable !
LYNX : Ok ! Le temps se gâte… Cet arbre sera bien pour nous abriter. Mettez tout en dessous, Camille s’occupe du feu par ici.
ROBIN : Voilà plus de bois.
LYNX : Et le diner ?
GEMAIAH : Je m’en occupe !
LYNX : Ok très bien. Merci ! Fais-en un très gros.
CAMILLE : Est-ce qu’il faut faire un mur de pierre tout autour ?
LYNX : Tu peux en mettre un peu sur le coté.
ROBIN : Tiens, mets ça par dessus.
IRA : Est-ce qu’on doit recouvrir ça ?
CAMILLE : Je ne sais pas, il faut que je regarde.
LYNX : Bon ! Ben tout va bien !
– Il est balaise !
LYNX : Super ! Vous avez bien travaillé !
IRA : C’est là que je dors ce soir ! ☺
LYNX : On va peut être pas dormir !
GEMAIAH: Le vent soufflait de l’est, là ça change à nouveau.
LYNX : Je ne pense pas que cet orage va être très violent.
IRA: Qu’est-ce qu’il y avait dans le dîner Gem ?
GEMAIAH : Simplement du riz sauvage, de la viande de bison, du pâté de baies et des poireaux sauvages.
IRA : Ah oui, les poireaux sauvages ! L’ingrédient secret.
DANIELLE : T’as mis aussi un tas de graisse là-dedans non ?
GEMAIAH : Oh oui !
LYNX : Et du sel ?
GEMAIAH : Oui un peu de sel.
LYNX : C’est délicieux !
IRA : Y’a ce gros riz crémeux. Incroyable ! C’est dingue !
LYNX : Je remarque que mon corps a envie de sel et de graisse. Surtout ces deux choses apparemment.
CAMILLE : Moi c’est surtout de l’avocat !
IRA : Le repas de Gem est génial ! Mais je ne peux pas m’empêcher de rêver de la tarte aux pommes de ma grand-mère. Toute cette pâte croustillante pleine de pomme et de cannelle. Avec une noisette de beurre et juste assez de sucre pour le goût.
– Restons au sec les amis !
– Les peaux de bison sont tellement plus confortables que les sacs de couchage !
– Ouais !
LYNX : Il n’a pas plu !
IRA : C’est le grand bleu !
– Ah oui !
LYNX : Les pignons de pin sont une excellente source de protéine. On doit les récolter avant les écureuils.
CAMILLE : Oui c’est une bonne branche. Vacille pas trop sur ton pied gauche ! Tu peux me les envoyer Lynx !
LYNX : Ça vient…
CAMILLE : Jettes tout !
ROBIN : J’ai appris ce que c’est de faire partie d’une tribu, vivre à l’extérieur, manger de la nourriture sauvage, jouer de la musique ensemble, parcourir la foret, porter des peaux de bêtes, dormir dans des peaux de bison, tirer avec l’arc que nous avons fabriqué nous-mêmes, manger ce que nous avons chassé et cueilli nous-mêmes. J’espère au moins que mes propres enfants pourront connaître cela un jour et je souhaite que tout le monde sur terre puisse goûter à cela d’une façon ou d’une autre.
IRA : Je voulais apprendre la vraie vie, je voulais apprendre comment être un humain en harmonie avec la terre et j’ai le sentiment d’avoir appris beaucoup sur toutes ces choses. Merci, merci d’avoir rendu tout cela possible avec moi, de m’avoir aidé à être là où j’en suis aujourd’hui.
LYNX : Quand on a une vision ou un rêve, on a parfois besoin de souplesse et de persévérance, de patience aussi. Continuez comme ça, mais je crois qu’en fin de compte, j’ai appris qu’on peut créer et manifester nos désirs et cela a été pour moi un aspect très enrichissant de ce projet.
LYNX : Après trois semaines d’immersion totale, vient le temps du retour à la civilisation.
MATT : Faites attention aux petits os, je ne veux pas que vous vous étouffiez !
– C’est trop bon !
CAMILLE : Quand j’ai commencé à réfléchir, je me suis imaginé mon retour à Londres. Vivre la vie que je vivais avant, aller à l’école, prendre le métro, aller au travail, au supermarché, acheter mes brocolis et mes légumes prédécoupés dans un petit sac plastique. Puis, rentrer à la maison et les manger comme ça sans même savoir d’où ils viennent. Jouer avec mon téléphone portable, aller sur internet, avoir le dernier gadget à la mode, la dernière tendance. Avoir tellement de vêtements que j’arrive même pas à décider quoi mettre le matin. Passer tellement de temps devant le miroir, tellement de temps à boire et à expérimenter des drogues pour essayer d’interagir avec les gens d’une façon plus excitante, plus intéressante. Et j’ai réalisé que je perdais tellement de temps, je ne veux pas lire l’histoire de quelqu’un d’autre ! Je veux créer ma propre histoire et je veux que ce soit la meilleure et ça va pas se faire comme ça, assise dans une salle de classe, à écouter les autres me dire ce que je devrais ou ne devrais pas faire, ce qui est bien ou mal, ou quel concept est plus fort qu’un autre. Tout cela n’a plus de sens pour moi. Je veux parcourir le monde, faire tout ce que j’ai envie de faire, partir dans de folles aventures, mais surtout mettre l’accent sur la permaculture et mener une vie harmonieuse.
LYNX :Je passe le plus clair de mon temps dans ma yourte au cœur de la forêt, mais je n’ai pas envie de vivre en ermite. J’aime les gens mais je n’ai pas encore réussi à trouver la tribu de mes rêves. Bien sûr, j’aime certaines choses confortables du monde moderne, j’essaie toujours de trouver un équilibre. John m’apporte des fondations et de l’équilibre. Il sait aussi bien vivre dans la montagne que dans le monde moderne, grâce à son métier de rédacteur. Il sait travailler sur un ordinateur, il a construit cette maison. Il peut voguer entre ces deux mondes de façon très facile, et ça m’aide beaucoup parce que ce n’est pas toujours évident pour moi de revenir au monde moderne.
Je ne sais pas si je ne fais pas partie du problème, je pense que nous en faisons TOUS partie. Ma conscience n’est pas toujours tranquille, quand je voyage dans une voiture ou quand je vole dans un avion, là oui je fais partie du problème, oui ! Et est-ce que je fais partie de la solution ? Oui, nous pouvons tous faire partie de la solution aussi. Il s’agit d’être conscient et d’apprendre à vivre de façon juste. D’enseigner aux autres personnes, d’être un bon exemple. Parfois je fais partie du problème, parfois je fais partie de la solution. Je vais travailler sur les solutions.»
Salut Cédric,
Je viens de regarder le début de la vidéo, je vais bloquer ma soirée pour voir la suite, ça à l’air riche d’instructions !
Romain
Bonjour Cédric,
Très intéressant comme reportage, ça réveille ma fibre préhistorique (période qui m’a toujours intéressée) !!
Mais étant végétarien (je mange quand même le poisson) je rêve de pouvoir essayer ce mode de vie mais l’idée de manger de la viande ne passe vraiment pas !!!!! Car c’est bel et bien le goût qui n’ai jamais passé !!
Je trouve dans la nourriture japonaise un équilibre qui me plaît bien car la viande est très facilement remplaçable par le poisson !! Et ma femme est de là-bas…ça aide 😉
Pour en revenir au reportage, le mari ou compagnon (si j’ai bien compris ?) de Lynx est, à mon avis, le modèle à suivre : passant de l’internet à la forêt comme si de rien n’était !!
Tristan
Regardez cette végétalienne pourrie le mode de vie Paléo :
http://www.crudivegan.fr/2013/06/pourquoi-le-regime-paleo-est-il-une.html
si tu peux faire une video Cédric en expliquant quel à tort.. 😉
Merci pour cette vidéo vraiment intéressante. Un petit peu extrême tout de même. De plus en plus de personnes veulent un certain retour à la nature. Il y a qu’à voir le succès des émissions tel que Koh Lanta!
Salut Cédric,
Merci de nous avoir fait partager cette vidéo, j’ai eu des frissons tout le long !
C’est superbe !
Continue :!
Salut !!
c’est super intéressant et je me demandais si tu avais participé à ce genre d’aventure ? ce doit être beaucoup plus parlant après tout !!
Une femme remplie de sagesse en fin de compte ! elle ne néglige pas pour autant le « confort » moderne ! mais il y a tellement de logique dans sa vision des choses que j’aimerai vraiment participer à l’expérience ! on voit vraiment la mise à l’épreuve du corps et de l’esprit ! après j’avoue qu’entre vouloir et pouvoir il y a une différence ! en ce qui me concerne ce serait humainement génial !!
encore merci pour cette vidéo !
Bonjour, superbe reportage, j’aimerai moi aussi ce mode j’en suis sur, merci Cédric pour cette vidéo!!
Merci Cédric pour cette vidéo. Quelle belle leçon de vie. Il est bien que les gens se rendent compte que les businessmen actuels ont modifié et dégénéré non seulement la nourriture, mais aussi ont inventé toute sorte de produits dont nous n’avons pas besoin, comme les cosmétiques qui contiennent des produits chimiques et dont on nous barbouille en nous faisant croire que cela va solutionner tel ou tel problème de peau. Le rapprochement est dans le fait que si nous ingérons des choses saines, nous n’aurons plus besoin de ces soi-disant produits « miracle »!
Soirée très instructive…bonne nuit à tous! 🙂
Marina
waouh en admiration
c’est une expérience que je rêve de faire
merci pour ce beau moment
Je n’aurais jamais vu cette vidéo si tu ne m’avais donné le lien.
Il en ressort de la spiritualité à l’écoute de certaines phrases clés énoncées par Lynx.
Des larmes me sont montées aux yeux à quelques moments.
On n’est tellement à côté de la plaque… En être conscient est déjà un début…
Bisous Cedric.
C’est une vidéo très intéressante.
Mais je ne me vois pas dans ce mode de vie extrême mais s’isoler du monde pendant quelques jours pourrait être, je pense, très bénéfique. C’est à tester!
Salut,
je viens de découvrir ton site et tes méthodes d’entrainement. Bon état d’esprit et j’adhère complètement à ta philosophie sportive. Je suis éducateur sportif et je travaille dans les quartiers dits « sensibles », et j’essaie, avec mes jeunes, de sortir des sentiers battus pour leur faire découvrir des approches sportives qui dénotent avec les sempiternels lieux communs des salles de musculation. Cross- fit, paléo… un retour aux source salutaire pour une jeunesse qui à soif d’apprendre et d’éveiller sa curiosité, malgré toutes les idioties colportées ces derniers temps.
sportivement
Vincent
euh? Pour être honnête, je n’irai pas jusque là. Ceci dit cette vidéo au fond en dit long sur la quête de sens des hommes et des femmes que nous sommes et les questions qui nous assaillent :
Pourquoi ce sentiment de vide? Est-ce que la façon dont je vis fait sens? Pourquoi je suis né? Pourquoi dois-je mourir? Comment me reconnecter avec moi, mon environnement naturel, avec Dieu? Quelle est ma ma voie (ma route) et comment écouter ma petite voix (au sens latin de VOX)? Comment être heureux?
A chacun de trouver ses propres réponses. Lynx a trouvé la sienne…
Merci Cédric pour cette vidéo
Spirituellement votre
Tabernacle
Salut Cédric vidéo très intéressante.
Je ne ferai pas une expérience si longue, mais plus court oui.
Des paysage très jolies
Je pense que c’est utile pour aussi retrouver les gestes de nos ancêtre lointain.
Merci Cédric pour cette belle vidéo!
je retiendrai une chose, la fin,
« nous faisons tous partie du problème »
« nous faisons tous partie de la solution »
chacun de nos actes nous en rapproche ou bien nous en éloigne.
belle leçon de vie,
bien sûr, tout le monde ne pourra vivre comme cela, mais en faire l’expérience au moins une fois dans sa vie, ça doit nous changer en profondeur je pense.
Merci Cédric,
Vidéo très intéressante !!
Cela donne envie de faire de même, mais il faut avoir une grande motivation pour sortir à ce point de sa zone de confort.
Une belle expérience qui nous rapproche de la nature et nous éloigne de cette société de consommation.
Intéressant ce documentaire.