On entend tellement dire de plus en plus que le lait de vache est mauvais pour la santé que l’on a tendance à se rabattre sur le « saint soja ». C’est le lait végétal par excellence. Vous pensez peut-être que le soja n’a que des avantages car c’est l’aliment « des gens bio » tout comme le tofu d’ailleurs. Pourtant cette idée est très largement erronée.
Vous devez considérer le fait que tout ce que vous pensez savoir sur le soja est le résultat d’un marketing intelligemment mené depuis des années. Ça a tellement bien fonctionné, que tout le monde est maintenant convaincu que c’est THE super-aliment qui pourrait presque alimenter le monde entier et sauver l’environnement. C’est pourquoi, on voit de plus en plus de nourriture à base de soja dans les rayons des magasins bio et même des supermarchés. Les végétariens vont d’ailleurs ruiner leur porte monnaies mais aussi leur santé dans ce genre de rayons…
Bien sûr, les principales raisons pour lesquelles vous devriez éviter le soja sont les mêmes raisons qui devrait vous faire éviter certaines autres graines germées. En fait, les leptines contenues en grandes quantité dans les graines brouillent votre sensibilité à la leptine qui envoie non seulement des signaux de faim à votre cerveau mais aussi des signaux de dépenses énergétiques. Ce qui veut dire que votre cerveau pense qu’il a faim, même lorsque votre corps dispose de suffisamment de calories. De plus, la résistance à la leptine pourrait conduire à une résistance à l’insuline, ce qui pourrait entraîner une multitude de problèmes dans votre métabolisme. Les niveaux de phytates (acide phytique) dans le soja sont également très élevés. Or, les phytates se combinent à des minéraux tel que le zinc, le calcium, le fer ou encore le magnésium les rendant ainsi indisponibles pour votre corps. En fait, rien n’est jamais parfait, ni même dans la nature. En effet, si les aliments contiennent des nutriments (substances qui nourrissent et protègent le métabolisme), ils contiennent parfois des anti-nutriments (substances non digestibles). Or, le phytate est justement un anti-nutriment relativement mauvais pour la santé.
L’Asie et le soja
Vous imaginez probablement que les Asiatiques consomment régulièrement de grandes quantités de soja ? Hé bien, c’est totalement faux ! C’est ce que l’industrie veut vous faire croire ! Ils utilisent le fait que les populations Asiatiques vivent généralement plus longtemps et en meilleure santé que les Occidentaux pour associer le soja à cette longévité ! L’industrie a seulement fait en sorte de systématiquement associer la consommation de produits à base de soja aux Asiatiques, afin qu’on le croit bon pour la santé.
Si vous connaissez une personne asiatique dans votre entourage et que vous lui demandez si elle consomme beaucoup de soja, vous vous rendez compte qu’elle n’en mange pas tant que ça… C’est un peu comme nous avec le fromage qui pue ! Ok, le Français consomme du fromage mais on est largement plus à l’heure du brie qui sort du frigo que du camembert coulant et mal odorant qu’on a bien sagement gardé dans le placard à température ambiante !
C’est une idée de plus sur l’alimentation, parmi tant d’autres, qui ont été implantées dans la conscience générale afin que nous prenions cette idée pour un fait avéré et sans jamais pouvoir remettre en question le fait que cette idée soit fausse.
En revanche, ce serait mentir de dire que les Asiatiques n’en consomment pas du tout. Mais encore une fois, tout est une question d’équilibre. Ils mangent traditionnellement soja mais d’une part c’est en petite quantité et d’autre part c’est sous une forme fermentée comme le Miso par exemple. Or, lorsque vous fermentez correctement les haricots et les grains, ils perdent généralement beaucoup de leur teneur en leptine et en phytate 😉 S’ils ne le consomment pas sous une forme fermentée, dans ce cas, ils le consomment habituellement dans des soupes de bouillon de poisson. Ces soupes, très riches en minéraux, contrebalancent donc un peu les effets néfastes du soja.
Il est intéressant de noter que beaucoup de ces autres cultures semblent savoir instinctivement comment préparer certains aliments afin de minimiser leurs effets « néfastes ».
Pour rebondir sur mon précédent article est-ce que le riz est Paléo ? les Asiatiques ne mangent généralement pas de riz brun et préfèrent le riz le plus raffiné c’est-à-dire le riz blanc. Encore une fois, c’est parce que le riz perd la plupart de ses effets toxiques lorsqu’il est raffiné. Bien sûr, manger de grandes quantités de riz apporte toujours une trop forte proportion de glucides. Mais d’une part il ne s’agit pas d’en manger 3 fois par jours tous les jours de la semaine (c’est une question de dosage, comme pour beaucoup de choses) mais en plus, ce n’est pas du fructose (le pire type de sucre).
Les effets goitrogènes du soja
Le soja contient des niveaux élevés de goitrogènes. Les goitrogènes sont des composés qui inhibent la capacité de la thyroïde à utiliser l’iode correctement, ce qui peut entraîner des problèmes d’hypothyroïdie.
Les problèmes de thyroïde sont si répandus aujourd’hui, surtout chez les femmes, que c’est devenu presque normale d’avoir une problème de thyroïde…
Lorsque votre thyroïde n’est pas suffisamment performante, on parle d’hypothyroïdie, ce qui veut dire que tout votre métabolisme fonctionne au ralenti. En gros, vous avez tout le temps froid, vous vous sentez « mou », sans énergie et vous attrapez le moindre petit virus qui traine dans l’air car votre système immunitaire est très affaibli.
Mais de ce côté-là, le soja n’est pas le seul à être le mauvais de la classe. Par exemple le chou-fleur, le brocoli, le chou et les choux de Bruxelles ont aussi des effets goitrogènes. En revanche, la cuisson en éliminera la plupart des effets, ce qui n’est malheureusement pas le cas avec le soja.
Inhibiteurs de la protéase dans le soja
Comme si les leptines et les phytates ne suffisaient pas, le soja a également des inhibiteurs enzymatiques. Il inhibe en l’occurrence une enzyme appelée : la protéase. Mais on parle aussi d’inhibiteurs de la trypsine.
La trypsine, qui est une sorte de protéase qui se retrouve notamment dans les sucs digestifs, ne peut donc plus faire son travail correctement. Par exemple, elle intervient également dans des processus cellulaires pour assurer la maturation des protéines. En langage simplifié ça veut dire que le soja, suite à ses inhibiteurs, bloque l’action des enzymes qui ont la responsabilité de digérer certaines protéines que vous avalez !
Soja et œstrogène
C’est un gros problème. Le soja contient des œstrogènes végétaux augmentant considérablement vos niveaux d’œstrogènes et réduisant donc, par voie de conséquence, vos niveaux de testostérone. Ces hormones sont toutes les deux en concurrence. C’est donc mathématique : si vous avez plus d’œstrogènes qu’il n’en faut dans votre corps alors vous aurez moins de testostérones.
Or, ce déséquilibre entre œstrogènes et testostérones peut avoir des effets dévastateurs tant pour les hommes et les femmes que pour les enfants et les nouveau-nés.
- Hommes :
Un mauvais équilibre entre ces deux hormones chez les hommes peut entraîner une libido plus faible, une accumulation de graisse autour de la taille ainsi qu’une perte d’énergie et d’endurance voire même de … virilité. En effet, certains hommes sont même victimes de gynécomastie … C’est-à-dire que la glande mammaire se développe et c’est le syndrome « seins qui poussent » ! C’est quand même loin d’être sympa 😉
- Femmes :
L’existence de niveaux anormalement élevés d’œstrogène ne signifie pas que vous serez une femme encore plus féminine ! Ça ne marche pas comme ça ! Ce déséquilibre perturbe non seulement vos cycles menstruels mais tout ce qui va avec… C’est-à-dire votre fertilité mais également le fait que vous soyez plus facilement exposée au danger du cancer du sein.
- Les nouveau-nés :
J’imagine que si vous avez des enfants qui plus est en bas âge, voire même des bébés, vous faites très attention à leur alimentation. Pourtant, de nos jours, certaines préparations contiennent malheureusement du soja en grandes quantités. Or, encore plus que pour un adulte, un enfant et surtout un bébé doit avoir son ratio d’hormones correctement équilibré de sorte que ce soit parfaitement approprié à son développement normal. En effet, un bébé nécessite beaucoup de testostérone pour former ses organes sexuels. Trop d’œstrogènes à ce stade peut causer une défaillance, comme par exemple des testicules sous-développés ou des problèmes à la puberté entrainant une gynécomastie ou encore un manque de poils du visage (imaginez en ce moment où on est en pleine mode des barbes !) Et ça peut même aller jusqu’à l’émasculation. Visiblement, dans certaines préparations, la quantité de soja produisant des œstrogènes est tellement élevée que ce serait carrément l’équivalent d’une consommation de 5 pilules contraceptives par jour.
Le soja détruit la planète
Certains végétariens affirment que manger de la viande détruit la planète et que remplacer la protéine de viande par du soja est une bonne alternative. Mais c’est une absurdité. Ceux qui croient en cela n’ont absolument aucune idée de la façon dont fonctionne le système industrialisé.
Les cultures de soja sont probablement les plus destructrices. Elles démunissent les sols de tous leurs nutriments et sont l’une des cultures les plus chargées en pesticides quand par chance ils ne sont pas bourrés aux OGM… La majeure partie de ces cultures sert à nourrir le bétail, qui tombe malade en le mangeant. Certaines viandes ont même parfois droit à des injections de soja. Raison pour laquelle vous devriez préférer l’éleveur du coin à votre supermarché.
Et puis après tout, allons-y pour balancer : Monsanto ou plutôt Monsieur OGM… Sachez qu’il est le plus grand producteur de soja au monde … CQFD… Si vous avez du mal avec leur « éthique si particulière » … vous devriez avoir tout autant de mal avec le soja 😉 Ça ne vous fera que le plus grand bien !
Outch ! Un grand frisson me parcours le corps ! La seule solution ? S’alimenter de façon équilibrer. Manger de tout et sans favoriser un produit plutôt qu’un autre ! Et comme Ulysse, se boucher les oreilles afin de ne pas entendre le sirènes du marketing ! En ce qui concerne le lait, j’alterne lait d’avoine, de riz et d’amande ! et toi que recommandes – tu?
Salut Cédric,
Merci pour l’article qui confirme certaines de mes lectures. Est ce que tu as les références ?
Moi qui mange beaucoup de chou blanc cru j’ ai peur maintenant …
Bonjour Cédric,
Une petite précision/ correction s’impose concernant le soja et les oestrogènes et elle est de taille!
Il existe 2 types d’oestrogènes :
– les alpha qui ciblent les organes sexués (sein, ovaires, utérus) et donc pas cool si on est déjà en hyperoestrogénie (période de fluctuation hormonale à l’adolescence, la préménopause ou autres dérèglements chez la femme).
– les béta : qui ont eux une action favorable sur coeur, os, muscles….donc intéressants….
Or le soja ne contient que des bétas!
Donc non il n’est pas cancérigène, ni risqué pour un homme d’en manger puisque au contraire il ciblera les os, le coeur et les muscles. Oui il doit être fermenté c’est juste…et là aussi l’effet goitrogène est supprimé.
La lécitine de soja est même intéressante pour lutter contre certains cancers féminins.
En résumé : le manger fermenté (et bio, non OGM de préférence) en quantité raisonnable ne fait pas courir de risques….mais on cultive le plaisir de ce qu’on a dans l’assiette!
Bonjour,
Tout à fait d’accord avec Anne. J’ajoute également que, restons raisonnable. Dire que le soja est pire que la viande, non ! Soja industriel et viande industrielle sont à bannir dans tous les cas mais l’impact environnemental du soja est moindre car au lieu de nourrir les vaches il va directement dans notre assiette. Et justement ce n’est pas une plante très gourmande en intrants. Par contre ce qui est vrai c’est que les monocultures intensives appauvrissent le sol.